25 novembre : journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes
En Suisse, une femme est tuée toutes les deux semaines et demie environ. Pourtant, le terme de féminicide n’est pas reconnu par le code pénal, classant ces meurtres sous la dénomination d’homicide, invisibilisant ces crimes et leurs statistiques. Ces violences sont pourtant structurelles dans notre société et trouvent leur origine dans les rapports de force patriarcaux. Elles sont encore souvent traitée comme une affaire privée, alors qu'elles sont politiques.
Le 25 novembre a été désigné comme la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes par l'ONU. Il s'agit de l’une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde. Ces violences peuvent être psychiques, physiques, sexuelles et aller jusqu’au féminicide.
Alors que faire pour prévenir les violences faites aux femmes ? Par exemple, veiller à l’application de la récente loi (mars 2023) sur l’égalité et la lutte contre les discriminations liées au sexe et au genre (LED-Genre), notamment par le biais de formations pour les acteurs et actrices des services publics et par la lutte contre les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge. La Ville et l'Etat ont par ailleurs mis en place quelques outils au service de la population : l'application Genève en poche qui permet de signaler le harcèlement de rue, et la campagne actuelle contre les violences sexistes et sexuelles du BPEV.
Le 25 novembre est un moment pour réfléchir, sensibiliser, mobiliser et établir une stratégie alliant les associations, les particuliers et les politiques, pour que les engagements de chacun en vue d’éliminer la violence à l’encontre des femmes deviennent une réalité. En luttant activement contre ces violences et en axant nos actions sur la prévention, nous participerons à la prise en compte de toutes les formes de violences sexistes et sexuelles, sans distinction, pour favoriser l'égalité homme-femme.
Yolanda Martinez, membre du comité du PSVG
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