Pourquoi faut-il encore et toujours manifester le 8 mars ?
En cette journée des droits des femmes, il est impératif de reconnaître la persistance de la réalité brutale où les violences envers les femmes servent de base à l'oppression et aux inégalités. Ces violences prennent des formes diverses et insidieuses - psychologiques, morales, verbales, économiques, physiques ou sexuelles - affectant profondément nos vies, qu'elles soient exposées publiquement ou dissimulées dans l'ombre.
Ces agressions ne se limitent pas aux actes physiques, englobant également les menaces, la coercition et les manipulations, visant à maintenir les femmes dans une position subordonnée prétendument "naturelle". Les stéréotypes sexistes renforcent cette hiérarchie en soutenant que ces inégalités sont inhérentes aux différences de genre.
Chaque femme, sans exception, porte en elle des expériences de sexisme et de violences sexuelles, depuis les remarques dégradantes jusqu'aux agressions les plus horribles. Toutes luttent contre ce système de domination et de violence, un problème social majeur que nous devons démanteler. Malgré la souffrance partagée par toutes les femmes face à ces atrocités, les discriminations persistent et touchent particulièrement les femmes issues de minorités, les femmes handicapées, précaires ou lesbiennes, avec des conséquences dévastatrices.
Pire encore, ces violences sont largement sous-estimées, réprimées par la peur et l'oppression. Peu de femmes osent porter plainte, et celles qui le font sont souvent confrontées à l'injustice du système judiciaire. Les statistiques révèlent l'ampleur du problème, avec des pourcentages de femmes victimes de violences sexuelles déclarées variant entre 9,5 % et 6,1 %, soulignant l'urgence de prendre des mesures.
Ces violences trouvent leur source dans un déséquilibre manifeste du pouvoir, nourri par des normes et des structures sexistes, un manque cruel de sensibilisation et de sanctions, ainsi que par la pauvreté et l'exclusion sociale.
Nous devons renverser ces dynamiques afin de construire un monde où l'égalité entre les femmes et les hommes n'est pas seulement un idéal, mais une réalité concrète. Il est temps de se mobiliser et de s'unir pour combattre le sexisme et les violences sexistes qui empoisonnent toutes les sphères de nos vies, y compris le monde politique. Aucune dimension de la société ne doit être négligée. Nous devons combattre sans relâche et avec détermination pour protéger toutes les femmes, sans exception, et œuvrer à un avenir où chaque femme puisse vivre librement, sans crainte ni oppression, jouissant pleinement de ses droits et de sa dignité.
Agissons ! « Ensemble, unies et solidaires, notre pouvoir est sans limite » Rendez-vous ce vendredi 8 mars, notamment en rejoignant la manifestation à 17h30 rue du Mont-Blanc.
Vanessa Klein, Vice-présidente du PSVG en charge de la mobilisation
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